Le Tadorne de belon

Tadorna tadorna

Identification :

Il ne peut être confondu avec aucune autre espèce.

Le plumage du mâle et de la femelle sont quasiment identiques (la femelle adulte a souvent une tache blanche sur le front ou les joues à la base du bec.)

Très chamarré, La base du plumage semble pourtant de loin blanche et noire. C’est ce qui permet de l’identifier au premier coup d’œuil en vol.

Toutefois la tête et le cou et la tête sont vert sombre et le bec est rouge vif. Chez le mâle, un tubercule surmonte le haut du bec.

La poitrine est blanche, séparée du reste du corps par une bande de couleur rousse qui remonte jusqu’en haut du corps. Le dessus du dos et les flancs sont blanc pur et de larges bandes noires courent de l’avant à l’arrière de l’oiseau. Les ailes, noires et blanches sont ponctuées de deux taches rousses et vertes.

La queue est blanche et son extrémité est noire.

Sous le corps, Une large bande noire court de l’avant à l’arrière et sous la queue, deux taches jaunâtres sont visibles lorsque l’oiseau est de dos.

Les pattes sont rose Vif.

Les poussins sont plutôt noir et blanc, et les immatures arborent des couleurs plus ternes que les adultes.

Non non, ce tadorne ne fait pas de petits sauts en marche arrière, il n'est pas non plus aspiré par une quelconque machine diabolique, il poursuit simplement un de ses congénères , Ce sont les traces de celui-ci qui sont devant lui!

Habitat : Sur le littoral Picard, on peut rencontrer le Tadorne de belon partout le long des côtes, mais sa préférence va à l’estuaire qui comprend une très vaste zone intertidale ou il trouve en abondance sa nourriture à marée basse. A marée haute, ils se regroupent sur les bancs non recouverts par la marée ou dans les marais arrière littoraux et dans le parc du Marquenterre.

En pleine saison de reproduction, on l’observe jusqu’à plus de 15 kilomètres à l’intérieur des terres, à la recherche de terriers ou de cavités susceptible d’abriter son nid.

Comportements :

En dehors de la saison de reproduction ou les couples se disséminent, c’est un oiseau plutôt grégaire et on peut observer des rassemblements de plusieurs milliers d’individus sur la slikke.

Une fois l’éclosion terminée, les parents emmènent leurs petits jusqu’à l’estuaire et partent faire leur mue au large des côtes Frisonnes. Bien que protégé, Le tadorne de belon a une distance de fuite assez élevée et s’enfuit à plus de 100 mètres quand on tente de l’approcher.

Son rythme de vie est calqué sur les horaires de marées.

Le tadorne de belon est omniprésent en baie de Somme.

Cette espèce est possède de nombreuses particularités ; C’est le plus grand des canards de surface en Europe ; La femelle est aussi colorée que le mâle (c’est le seul cas dans les espèces européennes) ; Cavernicole, il niche dans les terriers de lapins ; Les petits ne sont pas élevés par les parents, mais confiés à des crèches qui peuvent rassembler plusieurs dizaines de pullis de différents âges…

Nidification :

Cavernicole, le tadorne de belon installe son nid de préférence dans un terrier de lapin. Il est capable de s’installer à plus de 15kms de la côte pour trouver la cavité qui lui conviendra. Parfois, il utilise une simple dépression sous les herbes mais c’est plutôt rare. La femelle pond de 8 à 15 œufs et l’incubation dure 28 à 29 jours.

Une fois que tous les œufs ont éclot, la mère emmène ses petits jusque dans l’estuaire, au prix d’une longue marche qui peut s’avérer très destructrice, ou elle les confie à des adultes qui n’ont pas de jeunes. Il se forme ainsi des crèches pouvant regrouper jusqu’à une centaine d’individus de tous les âges.

Régime alimentaire :

Le tadorne de belon se nourrit essentiellement en baie de Somme de gastéropodes marins comme les hydrobies qu’il trouve sur la slikke et de nombreuses animalcules qu’il fait remonter à la surface en pratiquant le « foot-trembling » ; Il piétine le sol détrempé de la slikke en tournant sur lui même et en filtrant l’eau avec son bec. Il forme ainsi de petits cratères caractéristiques de sa présence et appelés « gattes de Tadorne » en baie de Somme.

Ils consomment également des crustacés, petits bivalves et vers marins, parfois quelques insectes, algues et plantes aquatiques.

Voix : Le mâle émet un sifflement caractéristique, tandis que la femelle a un cancanement grave.

Au vol, le sifflement de leurs ailes est caractéristique.

Etymologie : Pierre Belon (1517-1564) était un grand zoologiste français.

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